TOGO MORINGA
L’Association TOGO MORINGA est née en 2019 sur l’initiative de Rachelle Dokou, née au Togo, qui vit en Suisse depuis 2005.
TOGO MORINGA a pour but la construction d’un orphelinat dans le village de
Rachelle y a vécu ses premières années de vie et y retrouve périodiquement une partie de sa famille.
A Notsè, les conditions de vie sont très rudes, mais chacun, nous avec vous, peut aider les habitants, particulièrement les enfants.
Pourquoi nous soutenir ?
Il existe beaucoup d’orphelins au Togo. Il s’agit d’enfants qui ont perdu un parent, voire les deux et à qui il manque un foyer sécurisant et l’amour.
Soutenir un enfant dans le besoin c’est avant tout lui redonner espoir, un avenir, et lui apporter un soutien psychologique. C’est lui permettre de suivre une éducation, d’acheter les habits et la nourriture dont il a besoin, d’avoir un suivi médical et, le cas échéant, de recevoir un traitement approprié.
L’éducation, la scolarisation et l’encadrement sont des bases vitales pour l’évolution de ces enfants.
Notsé
Notsé est la capitale du peuple Éwé et se trouve dans la région des plateaux au Togo.
La ville est limitée au nord par la préfecture d’Ogou, au sud par le Zio, à l’est par le Moyen-Mono et à l’ouest par celle d’Agou.
Pourquoi Moringa ?
Le moringa est un arbre emblématique de l’Afrique. On le retrouve dans la plupart des pays de ce continent.
Pour Rachelle Dokou, l’arbre c’est la vie, la protection, le refuge. L’arbre capte l’eau qui est si importante dans les grandes plaines africaines, il abrite un important éco-système, il est la «maison» d’une multitude d’organismes vivants.
Dans la cour de son école, il y avait un moringa, il était là pour donner de l’ombre aux enfants, qui jouaient tout autour, il était un peu le lieu de rendez-vous, de rassemblement. Leurs pieds nus s’en souviennent.
Artisanat et autres produits de soutien
Afin de récolter des fonds et de se faire connaître, Togo Moringa est présente sur des marchés, lors de manifestations.
Des produits et objets artisanaux sont confectionnés par des bénévoles en Suisse et au Togo.
Vous pouvez vous les procurer, sachant que le prix comprends un soutien au projet.
Avec nos très chaleureux remerciements.
Savon à la mange 100% naturel, idéal pour les bain.
Bulletin d’information
Afin de vous permettre de mieux connaître notre activité, vous pouvez vous inscrire à notre bulletin d’information.
Nous nous ferons un plaisir de vous transmettre des nouvelles de notre projet au fur et à mesure de son avancement
Rachelle Dokou en bref
À peine passé le seuil de l’appartement bullois de Rachelle Dokou, on se sent happé par cette convivialité si particulière à l’Afrique. De splendides clichés noirs-blancs représentant sa nombreuse famille (elle a 57 frères et sœurs du même père polygame !) togolaise font le trait d’union entre les deux cultures. « Ma venue en Suisse remontant à 2005, je me sens parfaitement intégrée » souffle-t-elle du haut de ses 27 ans.
Pourtant, certaines évidences à nos yeux d’Occidentaux relèvent encore du miracle pour cette belle jeune femme. Le fait, par exemple, que l’école soit ici obligatoire. « J’avais 12 ans à mon arrivée et chaque matin, mon cœur débordait de joie à l’idée de me rendre en classe. Au point que j’y allais systématiquement une heure avant les autres. Il s’agit-là d’une des causes que j’aimerais défendre. Au Togo, à la rentrée on compte peut-être 80 élèves puis, avant la fin du semestre, ils ne sont plus que 10. Les parents n’ont pas les moyens de payer les frais de scolarité. Pourtant, il me semble que cela relève d’un droit fondamental. » Sans doute, les autorités ont-elles intérêt à garder le peuple dans l’ignorance. « Dominer pour mieux contrôler ! »
Rachelle fut, de ce côté-là, privilégiée. Bien que sa mère ait plus de 50 ans lors de sa naissance, elle tint tête à son époux et s’en alla avec la petite afin de lui offrir une éducation digne de ce nom. À son décès, alors que Rachelle n’a que 7 ans, c’est la sœur aînée qui prend le relais. « Nous n’avions parfois pas à manger. Peu lui importait ! Elle faisait tout son possible pour que ses deux fils et moi puissions aller à l’école. Elle empruntait de l’argent, vendait du maïs… »
Des membres de la famille établis à Neuchâtel la font ensuite venir en Suisse. Elle poursuit et termine sa scolarité obligatoire avec succès puis enchaine avec un apprentissage de technicienne en microtechnique. À l’issue de celui-ci, engagée par une firme gruérienne, elle persévère dans sa formation et devient technicienne en biotechnologie. Elle travaille dans le chef-lieu de la Gruyère depuis 2015. Parallèlement, elle œuvre bénévolement pour les Samaritains et est Conseillère paroissiale à la paroisse réformée de Bulle – La Gruyère.
Une autre banalité de notre quotidien relevant encore du miracle aux yeux de Rachelle : l’eau courante. « Chaque fois que j’ouvre le robinet, je me dis que ce n’est pas partout ainsi. Dans mon village natal de Notsè, les enfants marchent 30 kilomètres aller-retour pour ramener de l’eau potable à la maison. Construire un puits au sein de ma communauté me semble une priorité ».
Au gré des hasards, elle renforce ses projets d’aide humanitaire. Elle se souvient par exemple d’un paraplégique de son village natal se déplaçant dans une espèce de chaise brinquebalante confectionnée avec les moyens du bord. Afin de l’aider, elle contacte un Jurassien exilé au Burkina Faso et dont l’atelier est voué à assembler des fauteuils roulants. « Actuellement, sa chaise est en cours d’acheminement. » Une première qui ouvrira peut-être vers d’autres aides en faveur des personnes à mobilité réduite.
Dès que le Covid le permettra, Rachelle Dokou se rendra dans son village natal afin de réceptionner les containers remplis de livres, de vêtements et autres biens de première nécessité qu’elle a déjà expédiés depuis la fondation de son association, en 2019.
Afin de financer ces projets, accompagnée de 3 membres du comité et de 7 bénévoles, elle prévoit de vendre de nombreux articles confectionnés avec du tissu Wax africain. « Imaginez qu’avec seulement Fr. 5.—suisses, on peut préparer 41 repas chauds ! En sachant cela, je ne peux pas rester sans rien faire. De mes origines me sont restées des valeurs de partage ainsi que des facultés de vivre au jour le jour et d’aller à l’essentiel ! »
Des notions qu’en tant qu’Occidentaux, on oublie trop souvent…
Portrait brossé par Caroline Mauron,
recueilleuse de récits de vie